• Comme au clair du temps que nous fûsses, se gonfle du mieux nos espoirs réalisés. J'hymne au même le tierce passé du "je", comme un gant, j'ose oserai. Car si soudain mal surprend, tristesse en fuite aux à l'heurs se forgent. Vide il faut bien. Vide entre tous autrement bien. Comme pourtant, aucun sable grain ne mousse l'écume d'une vague l'emportant. 


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  • Il y a ce café cremé sur la table. Une grande tasse blanche, bien grande, comme celle qu'on a envie de prendre avec ses deux mains. Au pied, étendue sur la soucoupe blanche craquelée, une cuillère chromée au manche longiforme. Une main vient se recroqueviller sur l'anse, elle la soulève lentement jusqu'à la hauteur d'une bouche. Deux lèvres pulpeuses et rosées se distancent puis se collent contre les bords d'une tasse échaudée.

    Un téléphone sonne derrière l'arôme du café. La gorgée se faufilant au fond de la bouche, les deux lèvres retournent s'embrasser, tandis que la tasse termine son envolée au creux de la soucoupe qui vient à nouveau de se craqueler. La cuillère rebondit sur le choc, un léger son aigu retentit. La chaleur et l'arôme se dispersent avec le vent de la pièce. Enfin, la crème se fond, absorbée. 

    (Photo: Dominik Kuklinski)


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