• Par un bel après-midi d'été, nous avions couru jusqu'à nous époumoner dans ce champs de fleur. Maintenant avachis tout au fond d'une luxuriante végétation parfumée, nous écoutions paisiblement la stridulation des criquets que la douce brise du vent emportait. Ta main perchée au creux de la mienne, mes doigts se glissaient sur ta peau, caressait ton sourire qu'un bonheur soudain avait insufflé. La chaleur de l'été donnait à nos corps un goût mielleux et combien particulier. Les baisers nous enflammaient, tant nos bouches ne résistaient plus au torrent de désir déferlant en nous. Et parmi ses clairières humides et ensoleillées, nous faisions l'amour entre toutes ces fleurs et une magnifique journée.

    (Photo: Ron Jones - Autumn Meadow)


    1 commentaire
  • Dehors, le vent se prête à cette grisaille dont l'hiver nous embaume. Deux mois déjà que plus aucune des terres ne cultivent; les dunes de neiges qui les recouvrent maintenant n'offrent qu'un sobre spectacle monochrome. À la maison, ça va. Enfin la saison où on ne sent plus le fumier, celle où l'on analyse tranquillement sa dernière récolte en se fumant une pipe, un verre de whisky à la main.

    Quand l'obscurité se pointe, aussitôt cette femme sort de sa poche de jupe une allumette, va l'allumer et la tend aux mèches des chandelles. Cet homme prend un air sérieux, se lève pour aller donner quelques petites bûches rondes au vieux poêles à bois. Silencieusement, comme durant toutes leurs soirées, ces deux personnes se rejoignent dernièrement dans la chambre à coucher. Le rituel s'accomplit, ils se serrent dans leurs bras, s'embrassent, puis se couchent.

    Quand la solitude leurs devient trop envahissante, quand la platitude de leurs silences morbides en vient à les culpabiliser pour toutes ces pensées qu'ils ont pour l'autre et qu'ils ne disent pas, alors ils font l'amour.

    Le cri du coeur devient audible et ils lui tendent l'oreille, ils replient quelques instants sur eux-mêmes leur orgueil la plus amère, et peut-être par haine ou par joie, ils se donnent entièrement à cette extase que l'union de deux corps peut symboliser. Dehors, les flocons dansent au-delà des plaines, et s'il fait noir, le froid est bien là pour donner l'envie à toute chaleur de se montrer le bout du nez.


    1 commentaire
  •  

    On apprend à marcher, à parler, à rire et à pleurer. Très vite, on découvre qu'il y a plus, un monde complexe éloigné de notre nature. On décide de s'y engager, pourtant à chaque fois qu'on se secoue la tête, on se demande comment on a pu s'égarer dans une telle superficialité.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique